Alexander
Aimer

Dans son livre « AIMER» Alain Héril nous explique qu’il y a mille façons d’aimer. S’aimer soi, aimer les autres (couple, famille, amis, parents, fratrie…) et aimer la vie aussi. Mais aussi que pour accéder à un bonheur possible, il y a un cheminement à faire de soi à l’autre, aux autres. Ce qui est sûr, c’est que nous, humains, voulons plus que tout aimer et être aimés. Il parle au début de son ouvrage du mythe d’Aristophane (Platon, Le Banquet) Aristophane raconte que jadis, la nature des humains n’était pas celle qu’elle est maintenant. Elle comportait 3 espèces. Le mâle, composé d’un homme double, la femelle, composée d’une femme double et l’androgyne composé d’un homme et d’une femme. Ces 3 espèces étaient de forme ronde, avec 4 bras, 4 jambes et une seule tête composée de 2 visages opposés. Ces êtres étaient forts et vigoureux et escaladèrent les cieux pour attaquer les Dieux. Zeus, pour les punir, décida de les couper en deux et leur tourna le visage du côté de la coupure afin que la vue de leur châtiment les rende plus modestes. On dit que depuis lors, les humains connaissent le désir et cherchent désespérément leur « moitié » pour s’unir et combler leurs manques. Ce mythe vient nous dire que nous sommes des êtres de désir (ça c’est génial) mais aussi que la recherche de « notre moitié » serait en fait une recherche de complétude, afin de trouver ce qui nous manque. (En quelque sorte la recherche de la perfection). Aujourd’hui aussi, notre société et notre culture nous disent que sans « notre moitié », nous sommes incomplets. Le problème c’est que nous considérons cette idée comme acquise. C’est bien évidemment une croyance. Nous croyons tous que le fait de rencontrer l’amour et d’être en couple, est l’objectif le plus important de notre existence. Or, nous n’avons besoin de personne pour être heureux. Nous n’avons pas besoin d’être complétés, nous sommes déjà des personnes complètes, avec tous nos défauts et nos qualités. Et s’en remettre entièrement à l’autre serait pure folie. L’amour n’est pas chez l’autre, mais à l’intérieur de nous. Nous sommes les seuls à pouvoir le réveiller. Et une fois réveillé nous pourrons le partager. « Je t’aime, mais je n’ai pas besoin de toi » est probablement la plus belle déclaration d’amour que l’on puisse faire à l’autre et « je suis la personne la plus importante de mon existence » est la plus belle déclaration que l’on puisse se faire à soi-même.